La randonnée en montagne est possible pour tout le monde, à condition que la destination, la saison et le niveau de difficulté soient suffisamment adaptés à votre expérience et à vos attentes. Prenez donc tout votre temps pour planifier votre randonnée ! Dans ce premier article, nous vous livrons des informations sur les différentes zones de randonnée et sur le moment où vous y rendre. Dans les parties 2 et 3, nous vous en dirons plus sur la façon de gagner de l’expérience pour la randonnée en montagne et de préparer votre randonnée de façon optimale.
En fonction de l'altitude, mais aussi du terrain et des conditions météorologiques, on distingue trois types de zones de randonnée : la basse montagne ou les terrains vallonnés, la moyenne montagne et la haute montagne ou les zones isolées (voir ci-dessous). Le terrain vallonné est idéal pour acquérir de l'expérience. Vous pourrez ensuite progressivement passer à la moyenne montagne pour finalement gagner la haute montagne.
CONSEIL : mieux vaut faire vos premières armes en montagne dans des conditions estivales pour passer ensuite à d'autres saisons. Si vous grimpez haut ou que vous partez dans le Nord, sachez que l’été commence plus tard (juin) et que l’hiver est de retour dès le mois d’octobre Quand vous choisissez une destination, renseignez-vous sur le climat qui vous attend et préparez-vous bien.
Ces zones constituent une base idéale pour les randonneurs débutants. En outre, inutile de partir bien loin. Les dénivellations sont parfois considérables au cours d’une même journée, ce qui convient parfaitement pour l’entraînement. Il s’agit souvent de sentiers balisés, les parcours plus aventureux sont exceptionnels. Ces zones sont intéressantes pour partir le temps d’un week-end, quelle que soit la période de l’année. N'oubliez pas que l'hiver peut aussi y être rigoureux.
C’est une bonne préparation avant de passer aux choses sérieuses. Les montées et descentes y sont plus longues, le terrain plus accidenté et les conditions climatiques plus variables. Certains sentiers sont retirés, mais vous devrez parfois escalader ou affronter les graviers ou la boue.
Vous pourrez y randonner dans des conditions « normales » d’avril à novembre, même si chaque année réserve son lot de surprises et de chutes de neige. De janvier à mars, il y a parfois assez de neige pour marcher avec des raquettes, mais cela varie beaucoup d'une année à l'autre. L’enneigement n’est pas garanti, mais les conditions climatiques peuvent être très hivernales.
Une fois que vous aurez acquis une certaine expérience, vous pourrez vous aventurer en haute montagne ou dans des zones isolées. Les montagnes écossaises ou scandinaves sont peut-être moins élevées (le point culminant de la Norvège se situe à 2 469 m), mais en raison de leur position plus au nord, les conditions climatiques y sont comparables à celles des Alpes et des Pyrénées. Préparez-vous bien aussi avant une randonnée en Islande, même si vous restez au niveau de la mer !
L'été y est très court. Dans les montagnes européennes, la saison s’étend de la mi-juin à la fin septembre. Selon la région, il est possible d’apercevoir des champs de neige jusqu’au cœur de l’été. Lorsqu’il fait très mauvais, il peut également neiger l’été. Parez-vous donc à toute éventualité. Sur d’autres continents, les saisons sont souvent très différentes. La saison des pluies et les périodes très sèches ou chaudes ne sont pas à exclure.
Il est essentiel de définir d’abord votre type de destination : proche ou lointaine, montagnes ou terrain légèrement vallonné, occidentale ou exotique, isolée ou proche du monde civilisé, dans l'arrière-pays ou à la côte… Faites votre choix en fonction de vos centres d’intérêt et de votre expérience.
Et n'oubliez pas : une randonnée de plusieurs jours dans la nature est plus qu'un simple défi physique, vous ne devez pas sous-estimer l'impact mental de votre aventure. Veillez à avoir une bonne impression lorsque vous faites vos choix et ne soyez pas trop ambitieux. Ainsi, ne passez pas immédiatement de la basse à la haute montagne, mais montez progressivement en altitude au cours de chaque randonnée en montagne.
Dans le Nord, comme en Écosse et en Scandinavie, les moustiques et taons sont nombreux à la fin du printemps et en été. Veillez à emporter une moustiquaire et une bonne lotion répulsive contenant du Deet. Si vous voulez éviter ces insectes, partez de préférence en fin de saison (après la mi-août).
Ces zones relèvent du domaine de l'alpinisme. Les risques sont réels : tomber dans une crevasse du glacier, glisser... Cela signifie plus de matériel (corde, crampons, piolet, etc.) et aussi plus de compétences.
Des parties de glaciers sont parfois exceptionnellement accessibles aux simples randonneurs, quand elles sont assez plates et qu’il n’y a pas (beaucoup) de crevasses ni de neige (qui peut masquer des crevasses !). Mais dans ce cas aussi, il est impératif d’avoir de l’expérience pour pouvoir bien se déplacer, par exemple. Si vous voulez marcher sur des glaciers, partez de préférence avec un guide de montagne.
Il arrive parfois qu’il faille escalader de petits tronçons sur les itinéraires de randonnée. Ils sont généralement sécurisés et faciles à surmonter. Les randonneurs ne rencontreront toutefois pas de parois rocheuses massives. N’oubliez pas qu’il est toujours plus facile de monter... que de descendre.
Ce sont des itinéraires sur des terrains rocheux, sécurisés par un câble d’acier et parfois jalonnés de pitons, de marches et d’escaliers. Ils allient la difficulté de la randonnée en montagne et de l’alpinisme. En fonction de la longueur et du degré de technicité du parcours, ils se rapprochent plus de l’un ou de l’autre. Les randonneurs ne peuvent y accéder sans disposer d’un équipement adapté (baudrier, équipement pour Klettersteig, casque) et des connaissances requises. Les Dolomites sont l’un des domaines les plus célèbres pour les Klettersteigs.
On peut pratiquer la randonnée en montagne à différents niveaux et à tous les âges. Surtout, assurez-vous que vous évoluez dans votre zone de confort et que vos connaissances et votre expérience sont suffisantes pour passer au niveau de difficulté suivant.
Si nécessaire, vous pouvez choisir d'acquérir une expérience supplémentaire avec un guide ou de suivre une formation préparatoire.
Passionné de plein air et de survie.
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Accompagnateur touristique et guide de randonnée en montagne depuis de nombreuses années.
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Anime des formations techniques consacrées à la randonnée en montagne, à l'orientation et au trekking avec sac à dos.
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A fondé l'Outdoorschool où il est intervenu en tant que spécialiste de l'ergonomie et des techniques de marche.
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Partage son expertise dans de nombreux livres, revues spécialisées et programmes télévisés.
« Pour moi, il n'est pas tant question de l'excitation sportive que procure le fait de "vaincre" le sommet d'une montagne, mais bien de profiter des vastes zones naturelles uniques et souvent protégées. L'objectif est d'être là et non d'être performant. Bien sûr, la satisfaction physique au terme d'une dure journée de randonnée ou avec un pique-nique au sommet après des heures d'ascension est toujours une expérience merveilleuse. »
« J'adore randonner au-delà de la limite des arbres. Le ciel y est encore plus bleu et semble très proche. Chaque plante doit se battre ou s'adapter pour survivre. Dans ces paysages alpins arides et rudes, chaque fleur est un miracle de la nature. »
« Au final, je pense que le "tourisme" associé à la randonnée en montagne est inégalé : l'ambiance conviviale et respectueuse avec les autres randonneurs, la convivialité des refuges, le goût délicieux d'une simple tartine au fromage de chèvre de la ferme d'alpage, l'eau fraîche d'une source, le son apaisant des cloches de vache... Dois-je continuer ? »
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